ALAIN BASHUNG - Fantaisie Militaire

Pour l’achat du jour, rien de nouveau sous le soleil. Depuis le temps qu’il me faisait les yeux doux dans les rayons de mon disquaire « physique » coutumier, j’ai fini par craquer, d’autant qu’il était abordable. « Fantaisie Militaire », c’est Bashung qui enfonce définitivement le clou et colle le gros de la concurrence loin, très loin derrière. Produit par les Valentins, ce disque qu’on ne présente plus respire la classe du début à la fin. Il prouvera également à l’industrie que l’on peut cartonner dans les hit-parades sans pour autant baisser son froc, car ce disque sera une réussite critique, certes, mais également commerciale. Un disque brillant, exigeant et attachant. Loin de l’austérité à venir de « L’imprudence », Bashung et sa bande balance des ambiances encordées, moites, et parfois marécageuses comme sur l’introductif « Malaxe ».

 

Et puis, bien sûr, « La nuit, je mens », pourtant dernier titre à avoir été conçu, presque sur un bout de table. Bashung apporta peu de temps avant la fin de la réalisation du disque un bout de texte et un bout de mélodie aux Valentins, qui lui construisirent alors l’une de ses plus belle chanson, aux arrangements fin et classieux.

Il s’agit ici d’une réédition, cette série « Back to black », qui reprend à l’identique les disques de l’époque, mais en guise de black, le vinyle s’offre tout en transparence, ce qui, étrangement, sied parfaitement à ce disque intemporel et sublime. Tiens, le talent de Bashung tient en deux mots.