DEPECHE MODE - Tour of universe

Publié le par Esther

 

C’est dur de voir vieillir les autres. Parce que, finalement, c’est sa propre personne que l’on voit vieillir. Depeche Mode, c’est un amour d’adolescence. « Music for The Masses », « 101 », et puis « Violator »… Ah ! « Violator » que j’ai usé jusqu’à la corde, des heures durant, sur le chemin du bahut… Une K7 copiée par un pote, et puis le CD que l’on écoute en boucle… J’ai suivi Depeche Mode depuis toujours ou presque. Mais force est de constater que depuis quelques albums, le cœur n’y est plus. Depuis « Exciter » pour être exact. Malgré tout, j’ai toujours trouvé une chanson ou deux qui parvenaient à combler mes attentes.

 

Seulement, en 2010, Depeche Mode sort le Live qui fait suite à un album franchement décevant. Et c’est là que l’on se rend compte que les membres du groupe ont 50 ans. Ils en avaient environ 30 lorsque je m’extasiais sur leurs disques.

 

Alors, ce live ? Gahan a légèrement perdu sa voix, mais il bouge relativement bien, Fletcher est bouffi et toujours aussi transparent, mais Gore lui, vire au pathétique sur certains points, il faut bien le reconnaître. La voix d’abord, qu’il a par contre, presque totalement perdu. « Home » et Waiting for the night » sont probablement les deux meilleurs exemples en la matière. Ensuite, il tente visiblement de rester un éternel adolescent avec un costard à paillettes ridicule et son rimmel qui s’effondre dès les premières gouttes de sueur. Car si le groupe fait illusion sur disque, livrant des versions parfois (rarement) intéressantes, comme ce « Personnal Jesus » et son solo (bien qu’un peu rachitique), il est, par contre, limite pathétique sur vidéo. Même si le plaisir de retrouver certains hymnes est toujours présent, la mollesse des interprétations comme sur ce « I Feel You » qui semble chercher tout le long du disque à rattraper son propre tempo sans jamais y parvenir rend ce Live soporifique. Des joyaux comme « Enjoy the silence » sonnent creux, quant aux morceaux les plus anciens, ils souffrent de la comparaison avec l’immense et inégalable « 101 ».

 

A l’arrivée, ce disque n’est ni bon, ni mauvais, il est simplement inutile, comme la plupart des albums Live. A la différence près que l’on assiste, impuissant, au vieillissement d’un groupe, et que ce qui effraie le plus, c’est cet effet miroir… S’ils vieillissent, c’est que nous vieillissons aussi… Mais il paraît de plus en plus évident que nous ne vieillirons pas ensemble.

Publié dans Achat du jour

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L
<br /> Moi aussi je ne jure que par violator, ce qu'ils ont fait après ne m'a pas plu.<br /> <br /> <br />
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