LAMBCHOP - Is a Woman / Nixon

Publié le par Esther

Plus je vieillis… « et plus tu deviens con ! » Qui a dit ça ? Je vous préviens, j’ai la liste exhaustive de tous les IP de mes lecteurs, si je retrouve le coupable, de la viande sera indubitablement collée au mur ! Reprenons ! Plus je vieillis, et plus j’aime le silence. Sans doute, à force de trop vivre dans ces villes sans cesse bruyantes qui ne se posent jamais.

 

J’ai, depuis très longtemps, dans ma besace, la quasi-totalité des disques de Lambchop en MP3 ! Mais, n’ayant pas d’Ipod truc, d’Iphone machin etc, et ayant une sainte horreur d’écouter de la musique sur un ordinateur, je n’ai jamais pris le temps d’écouter Lambchop. J’avais pourtant un de leurs albums, que j’avais survolé, sans y prêter attention. Et puis bon, merde à la fin ! Je dois sûrement louper un truc, ce n’est pas possible autrement ! Du coup, il y a peu, je suis tombé sur la luxueuse réédition de « Is a Woman ». Alors, j’ai décidé de me lancer. Sitôt acheté, sitôt collé dans l’auto-radio. Car autant je peux passer des mois avec un album téléchargé ou copié sans l’écouter, autant un album acheté est aussitôt écouté. Et là, vlan ! Pan ! Patatra ! C’est la claque, la gifle, la beigne, la tarte à cinq doigts dans la mouille, la… « Oui, ça va, on a compris ! »

 

 

 

Quel disque. Quel silence. AC/DJ m’a dit récemment qu’il trouvait le disque mou du genou… Personnellement, je le qualifierais plutôt de paisible, et surtout, gracieux. Autant vous l’avouer tout de suite, j’écoute ce disque en boucle depuis quelques semaines maintenant. Il est, par ailleurs, doté d’un CD bonus absolument gargantuesque et fantastique. Mais, comme je suis un fou et que je ne fais pas les choses à moitié, j’ai craqué pour la version qui craque. J’ai trouvé la version LP sur internet pour vraiment pas cher. Dans la foulée, j’ai acheté « Nixon », également dans une version deluxe, en vinyle, du même acabit et quelques autres albums, dont les premiers, et c’est à chaque fois, un bonheur intégral, même si le style diffère souvent d’un album à l’autre.

 

 

Revenons à « Is a women ». Le silence est d’or. Un piano, une guitare, une basse très légère, quelques chœurs, cette voix éraillée et caverneuse du gars Kurt, le tout emballé dans un velours magnifique. On laisse l’espace s’installer, et c’est probablement ce que certains peuvent reprocher à ce disque, mais personnellement, c’est sans doute ce qui me plaît le plus. A bien y réfléchir, bon nombre de disques qui m’ont durablement marqué sont remplis de vide… Talk Talk / Mark Hollis, Hood, Low… Bref, ce n’est sûrement pas ce qui va me faire peur. Chaque instrument trouve sa place, et vibre dans une sonorité organique qui manque cruellement de nos jours. Kurt effleure sa guitare, alors que les groupes les plus récents ne savent que les faire gueuler. « Caterpillar » et sa longue montée (toute proportion gardée) dramatise tout à coup le disque, et le presque reggae final apporte une touche colorée tout à fait inattendue.

 

Pour autant, ce disque est forcément un album « coin du feu » plutôt qu’un disque « cotillons et langues de belle-mère ». Malgré tout, le second CD, comportant de nombreux titres (aucun doublon avec l’album) provenant de « je ne sais pas trop où pour le moment » sont eux, pour la plupart en tout cas, nettement plus enlevés à l’image de « The Gusher » qui flirte avec la pop à la Bacarach ou le quasiment funky « The Fadeaway Junmper ». Tous ces bonus sont téléchargeables, lorsque vous vous procurez la version vinyle, en plus, évidemment de l’album. « Nixon » lui, est, en LP, également fourni avec un code permettant de télécharger l’album, mais également avec un DVD Live de près de deux heures. Bref, on se fout pas de la gueule du client, et ça, ça me botte !

 

Tout ça pour vous dire que je prends la discographie de Lambchop de plein fouet, et à leur ou je vous parle, je retourne me faire fouetter !

 

 

Publié dans Pop-rock

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article