PUMICE - Peebles
Après de longues semaines d'attente, j'ai enfin reçu ce disque fabuleux:
Histoire de vous parler un peu de ce disque, je vous fais un copié collé de ce que j'ai écrit il y a bien deux ans de ça:
La vache! C'est étrange, pénétrant, et incompréhensible. Voilà ce que l'on peut ressentir lors de la première écoute de ce groupe.
PUMICE, c'est un peu aller à l'aveuglette sur un terrotoire que l'on ne connaît pas mais qui vous devient vite familier, pour peu que vous preniez le temps d'entrer dedans. C'est le chaos, le désordre, et pourtant la beauté, la subtilité, la tristesse, une terre aride, un désert, fait de puits rafraîchissants.
Sorte de folk psyché lo-fi dans un monde saturé, il faut bien l'admettre, ce n'est pas simple d'accès. Du pump organ, de la guitare, de la pop qui laisserait penser à un Brian Wilson sans les choeurs, au milieu du désert, tous les amplis à 15, une batterie en retrait, métallique, une épopée de 12 minutes, hallucinée, avec une seule mélodie qui s'accroche, vous sature les oreilles et l'âme, qui vous laisse au milieu d'un océan houleux et inhospitalier. Un disque dont je ne suis pas ressorti indemne. Son site myspace pourra vous en dire plus sur un gars dont je ne connais rien, si ce n'est ce disque, et uniquement ce disque (ce n'est plus le cas en 2012) pour une discographie qui en compte pourtant plusieurs.
En écoute, Northland, extrait de l'album pebbles mais je vous conseille également les titres du dit site pour vous faire une idée plus précise de cet ONVI indéfinissable, mais pourtant terriblement addictif.
Bien sûr, vous vous dites, mais où est la chute qui nous fait, habituellement, tombée de notre chaise tant nous rions.... Et si la chute, pour une fois, c'était qu'il n'y a pas de chute? Cà vous la coupe çà, hein?
Du coup, voilà, je ne propose rien de drôle, même pas un jeu de mot à la con. Cà me fait tout drôle. J'ai l'impression de ne plus être moi-même. Mais que m'arrive-t-il? Ils me l'avaient pourtant dit, mais je n'ai rien voulu savoir, ma chère maman, et alors que la lumière blaffarde de ma chambre s'écaille peu à peu, je t'écris sur ma dernière feuille de papier, pour te dire que nous avons perdu la guerre, le rose a gagné, et déjà, au loin, nous pouvons entendre la voix de la répression. Il paraît même qu'ils vont baisser le prix des tickets restos, les fumiers.
Une semaine maintenant que je suis enfermé ici sans rien d'autre à manger qu'un peu de pain sec et une peu d'eau croupie. Il paraît qu'ils mangent les enfants. Je suis plus un enfant, certes, mais alors, que vont-ils faire de moi?
Je te laisse, ma chère Maman, j'entends la milice se rapprocher, ils viennent me chercher pour m'emmener dans la salle de torture. Il paraît qu'on nous oblige à écouter du CELINE DION! Du Céline DION!!!!!!! Je savais que l'horreur ètait à nos portes, je ne savais pas qu'elle prendrait une forme aussi ignoble.
Je te dis adieu, je n'y survivrai sans doute pas.
Ton fils.