The Diamond Family Archive - Lakes Meres Ponds & Waters
Bizarrement, alors qu'on s'y attend le moins, on tombe sur un disque, comme ça, nonchalamment, du genre "Tiens, la pochette me botte, voyons ce qu'il y a derrière..." Et j'ai vu. Du folk atmosphérique qui s'envole haut, très haut, qui hypnotise peu à peu l'auditeur (notamment sur l'entêtant "Sleeping under stars" et ses neuf minutes). Ici, point de basse ronflante, de rythmique endiablée, de mélodie à chanter à tue-tête, non...
Ici, c'est la délicatesse, on entre sans faire de bruit, on écoute ce que le monsieur vous dit, vous susurre... En avant, une guitare folk, de beaux accords, en arrière, des lignes de guitares enterrées sous une réverb' digne d'un Sigur Ros des premières années, et devant, une voix, obscure, et vacillante... Entre ici ou là, un clavier rachitique, juste pour donner un peu de corps à cette musique faussement squelettique d'une beauté à vous hanter les nuits sans étoiles, à vous étoiler les nuits aux nuages trop épais. Un beau disque à écouter parce que l'on se sent seul, un disque à écouter parce qu'on a mal au cœur, pas à cause du bateau ou de la voiture, mais bien à cause de la vie. Alors, il appliquera son baume, avec un geste ami. Ce n'est pas de la joie que vous amènera ce disque, ni même du réconfort, mais de la compréhension, c'est probable... Peut-être même de la compassion. Et si vous allez bien, me direz-vous, si vous vous sentez fort? ne faut-il donc pas l'écouter? Et bien si, vous en sortirez probablement plus fort encore!