WILLIAM SHELLER

Publié le par Esther

La chanson française et moi sommes fâchés à mort. Enfin, pas tout à fait à en croire certaines de mes connaissances qui, visiblement, sont fâchés avec au point de ne jamais l'avoir croisée.

 

Enfin, bref, la variétoche, ça me gonfle velu, et depuis toujours. En France… Quelques noms, forcément grands. Bashung, Gainsbourg, Barbara, Brel, Brassens, Ferrer… J’ai loupé Ferré, j’ai loupé Manset. Et puis ? Les récents ? Pas de recensement, cela risque de tourner court. Bref, la variété française, ce n’est vraiment pas mon fort. Malgré tout, il y en a deux qui ont toujours eu ma sympathie, parce que moins prétentieux que la moyenne, et plus talentueux. Des noms ? Souchon. Oui oui, Souchon m’a toujours été sympathique. Evidemment, tous ses disques ne sont pas des chef d’œuvres, loin de là, mais ici ou là, il y a des choses que j’aime beaucoup. Il a de plus l’avantage d’écrire des textes doux, amers, drôles ou cyniques, mais souvent intéressants.

 

Et puis….il y a mon talent d’Achille. Sheller. Surprenant, hein ? Pas tant que ça. La Fnac a la bonne idée de ressortir huit de ses albums pour 45 €, ce qui est parfaitement acceptable.

 

Du coup, je me suis replongé avec bonheur dans sa discographie. Bon, là encore, je ne crie pas au génie systématique, loin de là, mais j’aime beaucoup certains de ses disques. Le dernier en date, par exemple, « Avatars » est vraiment très bon. « Epures », et quelques-uns de ses anciens albums sont également bons. Bien meilleur que le tout venant en tout cas. On sent le musicien qui sommeille en lui, le lettré, celui qui connaît son contrepoint sur le bout des touches comme son Beatles sur le bout des chœurs.

 

Par ailleurs, il suffit de jeter un œil sur l’ensemble de sa discographie pour se rendre compte que Sheller ne souhaite pas particulièrement flatter son auditoire. Il mène sa carrière comme bon lui semble, se baladant entre variété, symphonie, pop et musique baroque ou barrée. L’écoute d’un album comme « Univers » et sa symphonie de 10 minutes, « L’Empire de Toholl » peuvent convaincre certains esprits septiques.

 

Certes, certes… Les textes ne sont malheureusement pas toujours à la hauteur. Malgré tout, l’univers de Sheller, un peu mélancolique, un peu tourné vers le passé, ancré dans le « petit Nicolas » plus que dans « Titeuf », est fréquemment attendrissant comme sur « Oncle Arthur et moi », ou « Nicolas » justement.

 

Certes, certes… La musique, elle aussi, a connu quelques revers, et certains de ses disques sont zébrés de titres faiblards qui penchent dangereusement vers la « Variétoche » mais si l’on considère son œuvre dans son intégralité, Sheller apparaît comme un artiste complet, artisan de son art et non de l’industrie, modeste, discret et fin. J’aime bien William Sheller. Il a quelque chose de fréquemment émouvant qui suffit souvent à mon bonheur.

 

 

 


Publié dans Pop-rock

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P
<br /> Sheller je n'y arrive pas non plus. Not my cup of tea. J'ai un ami qui adore et qui tente régulièrement de m'en passer... mais ça ne passe pas bien... c'est indéfinissable...<br /> <br /> <br />
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D
<br /> Allez hop une séance de rattrapage : http://duclock.blogspot.com/search/label/chanson%20fran%C3%A7aise%2Ffrancophone si tu ne trouves pas quelques tounes qui te plaisent là-dedans je vais être<br /> obligé de t'inscrire à un stage.<br /> Si.<br /> <br /> <br />
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E
<br /> Shakey: Effectivement, autant pour moi...<br /> <br /> Bilbo: Oui, je peux comprendre, c'est effectivement son gros point faible. D'ailleurs, il le sait.<br /> <br /> <br />
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B
<br /> J'ai jamais pu m'immerger dans l'univers de Sheller. Je crois que ça vient de sa voix, entre autre. En fait, Scheller est pour moi un trop piètre interprète pour que je puisse m'intéresser à<br /> l'auteur-compositeur<br /> <br /> <br />
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D
<br /> Et BRIGITTE FONTAINE, c'est du mou de veau?<br /> <br /> <br />
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