JUNIOR WELLS

Publié le par Esther

 

Oyster, mon ami iodé (qui a dit Yoda ?) est une vraie perle dès qu’il s’agit de parler et de conseiller blues. Du coup, pour mon retour aux affaires, je vous l’annonce tout net, l’année 2011 sera blues ou ne sera pas. Enfin, en partie du moins. Je vais donc, aujourd’hui, vous parler de la bonne affaire du jour. La Fnac est morte, vive la Fnac… Bon, étant donné les péripéties que vit actuellement le sieur Oyster, il ne partagera sans doute pas mon opinion, et pourtant, je m’en explique. Allant fouiner récemment dans les rayons vinyles de la Fnac des Champs-Elysées, je tombe nez à nez, avec l’album de Junior Wells en vinyle, que je connais depuis des lustres, mais par des voies peu recommandables et à un format digital que la morale réprouve. Bref, lassé de mes MP3 pourraves, je m’étais dit qu’un jour, j’achèterai ce disque… Et joie, comble de bonheur et tout, voilà que je tombe dessus en vinyle… Et puis, vlan ! La douche froide. Je tourne la pochette, et le prix indique, même en import me paraît peu raisonnable… 68 € pour une réédition, certes soignée et en import, ça fait tout de même très cher… Je repose donc l’objet, la mort dans l’âme. Et récemment, flânant sur le site en ligne de la Fnac, je retombe sur le même disque, toujours en import, mais cette fois, passant par un sous traitant… Et là, tout de suite, le sourire revient ! 11 € frais de port inclus ! Alors, pourquoi une telle entrée en matière ? Tout simplement pour vous indiquer que La Fnac, de moins en moins bien achalandée, passe de plus en plus par des vendeurs indépendants, étrangers pour la plupart, proposant des disques à des tarifs incomparables. En gros, pour un CD, rare ou introuvable en France, on le trouve facilement sur le site, en import, pour 5 ou 6 €, frais de port inclus… Le bonheur quoi.

 

Mais revenons à nos moutons. Junior Wells joue le blues, certes, mais celui de Chicago, celui qui donne le sourire, que l’on écoute à fond, comme du rock’n roll. On pense évidemment au Blues Brothers. Pourquoi ? Parce qu’il semble évidemment que c’est ce blues là, et (la Soul de la Stax évidemment) qui a bercé les deux larrons.

 

Buddy Guy vient jouer les invités de luxe, posant une guitare racée sur le chant et l’harmonica de Junior Wells. Malgré une discographie pléthorique, on ne peut pas dire que Junior Wells soit la figure la plus reconnue du blues, et pour cause, il fera rapidement des disques relativement académiques, sans connaître un énorme succès et s’endormant sur sa légende, comme bon nombre de bluesmen de l’époque, d’ailleurs. Pour autant, ce premier opus est tout bonnement excellent de bout en bout, alternant les blues lent, les blues rythmé, et les blues swinguant. Les Stones des premières années, par exemple, semblent influencés, pas forcément par Junior Wells directement, mais par ce style de blues si particulier.

 

Le disque reprend quelques classiques tels que « Hound dog », et même si ce ne sont pas les moments les plus éclatants, Junior Wells explose son harmonica d’une manière tellement jubilatoire que le morceau reste particulièrement intéressant. A ce propos, cela mérite réflexion, mais il semblerait que la façon de Junior Wells de jouer de son instrument ait fortement influencé un certain Van Morrison.

 

La réédition de ce disque, en 180 grammes, et à l’identique de l’édition originale est vraiment de grande qualité, et cette musique mérite vraiment un format aussi vivant que le vinyle, rendant plus chaude et voluptueuse encore l’ambiance de ce disque à écouter aussi sous la couette. Grand disque vous dis-je !

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O
<br /> Voluptueuse, voilà, c'est le mot. Grand disque sexuel.<br /> <br /> <br />
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