LIARS - Mess

Publié le par Esther

Le nouvel album des Liars, ne nous le cachons pas, est en parti raté. Ce n'est pas le naufrage que je lui prédestinais lors de ma première écoute. Car peu à peu, je me suis mis à apprécier certains morceaux, les autres restant sur le bas côté. Malgré tout, l'album s'écoute dans son intégralité sans grande difficulté. Liars---Mess.JPGLe premier problème de ce disque est que pour la première fois, le groupe sort un disque qui est dans la même veine que le précédent. Ils nous avaient habitué à ne pas sortir deux fois le même disque, mais il faut bien admettre que cette fois, ils semblent empêtrés dans l'électronique sans en trouver la porte de sortie. C'est peut-être par fainéantise, ou manque d'inspiration, toujours est-il que le groupe stagne. Pire encore, à certains instants, on peut dire qu'ils régressent diablement. Pourtant, je ne parviens pas à ne pas aimer ce disque. Le morceau qui ouvre l'album est une sorte de machine à dancefloor au pays des freaks. Mais le beat reste ensuite bloqué sur le même calibre, et les tempos binaires se multiplient. Il faut attendre la parenthèse "Can"t hear well" pour entendre autre chose, mais là encore, l'électro semble les dévorer. Ils ne maîtrisent pas leur sujet et passent à côté de cette veine électro qui fonctionnait plutôt bien sur l'album précédent. Pire encore, ce disque semble à la ramasse sur des références comme Autechre ou pourquoi pas Underworld, mais avec une décennie dans la vue. Il faut attendre "Boyzone" pour le sursaut d'orgueil, et enfin "Perpetual Village", ouvrant une fin sur deux morceaux dignes d'intérêt.

 

Certes, il s'agit d'un album que l'on pourrait qualifier de raté, mais je ne parviens pas à ne pas aimer complètement. Reste cette ambiance (notamment grâce aux voix) qui sonne comme nul autre. S'il était noté, il aurait tout juste la moyenne, mais moi, à l'école j'avais souvent "tout juste la moyenne". Du coup, je compatis.

 

 

 

Publié dans Album du Jour

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