L'album de Taku Sugimoto, c'est le silence presque absolu. L'improvisation totale autour du non dit. On porte presque autant d'attention aux notes qui ne sont pas jouées qu'à celle, presque évoquées. Bien entendu, les esprits grognons trouveront ce disque un peu trop monolithique, mais si l'on tend l'oreille, les notes y sont désagrégées, parfois étendues jusqu'au silence. Ce disque se joue des silences, mais aussi de la pendule tant l'espace temps semble ici plus que jamais infini. Un disque à absorber, à écouter dans le silence d'une plaine qui s'étendrait au-delà du regard, au-delà de l'imaginable. Un beau disque en tout cas.
