Robert G. Rough - Discreet (2016)
Et puis, tôt le matin, on vadrouille, on se promène, on farfouille, on retourne en arrière, on prend le temps... Les espaces. occuper les espaces. Etaler les minutes, étirer les heures aux confins de l'ambient, du drone, de l'abstraction, là où les codes sont perdus, là où les repères sont cachés. Plus j'avance dans le temps et plus je ressens le besoin viscéral d'être éloigné de mes repères, pour voir si, par hasard, ailleurs, c'est différent. Robert G. Rough est une boîte de Pandore: Eno, puis on remonte, Schulze, puis on remonte, Tangerine Dream, puis on remonte, La Monte Young, puis on remonte... En perpétuelle expansion, telle notre univers qui s'enfonce peu à peu dans l'obscurité s'appose la musique de Robert G. Rough... Sont-ce des cloches? Sont-ce des nuages? Sont-ce nos colères infinies qui s'enfouissent sous des couches de glace aux parois immobiles? Au fond, tout au bout d'un voyage prénommé "Discreet", Robert G. Rough nous montre une lumière. Il faut alors courir après, vite, encore et toujours plus vite, avant qu'elle ne s'éteigne....